STADE DE FRANCE

Stade de France : pluridisciplinaire et grand public

Depuis ses débuts, le Stade de France, stylisé STADE DE FRANCE sur son logo depuis 2008, est le plus grand stade de football français avec 81338 places en configuration football/rugby. Sa configuration varie entre 75000 places (athlétisme) et 96000 dans sa version concert avec des tribunes rétractables. En plus de ces attractions, il a participé pendant de nombreuses années à l'opération "Paris-Plages".

Une gestation mouvementée

2 juillet 1992 : la Fédération Internationale de Football (FIFA) choisit la France pour organiser la Coupe du Monde de Football 1998. L'Etat s'engage alors à construire un stade de 80 000 places. Un concours international est lancé et remporté par deux cabinets d'architecture français.

Lors de l'élaboration du projet, l'idée d'un « club résident » semblait être la seule solution économiquement viable pour assurer le fonctionnement du stade. Mais le club devait remplir deux conditions : d'abord évoluer en première division et participer régulièrement à des compétitions européennes. L'absence de candidat sérieux obligea les architectes à changer leur projet initial. De stade à vocation unique, il devint un complexe pluridisciplinaire. Il devait être capable d'accueillir des manifestations sportives de haut niveau mais aussi des spectacles géants ouverts au plus grand nombre.

Cette vocation nouvelle eut des conséquences directes sur le choix de Saint-Denis, proche de Paris et bien desservi. Deux tiers des spectateurs (près de 50 000 personnes) devaient pouvoir s'y rendre par les transports en commun. Pour Jean Claude Gayssot, Ministre des Transports d'alors, il s'agit de « démontrer la véritable efficacité des transports collectifs ».

Les tribunes rétractables : un procédé unique et breveté

Le Stade de France est le seul, à cette époque, à disposer de tribunes rétractables, faisant de lui le plus grand stade modulable du monde. Cette polyvalence est mise en avant dès le début. A chaque type d'évènement correspond une capacité maximale : près de 100 000 spectateurs pour un concert, 80 000 pour les matchs de foot ou de rugby, et 70 000, après rétractation des tribunes basses, pour l'athlétisme. Montées sur des vérins, les tribunes situées près de la piste peuvent reculer de 15 mètres pour laisser apparaître la totalité de la piste d'athlétisme et les sautoirs. Ce procédé unique est breveté et a déjà été transposé, en 2001, à l'INVESCO Field Stadium (Denver, Colorado).

20 ans et déjà grand

Aujourd'hui, le succès du "modèle" stade de France est avéré. Sur les 364 millions d'euros d'investissement initial (191 millions pour l'Etat, 173 d'investissements privés), l'Etat a déjà récupéré plus de 66 millions d'euros depuis 1998. Le Stade a accueilli plus de 2 millions de spectateurs depuis son inauguration, avec un taux de remplissage de près de 97 %. Le sport ne représente plus que 55% de son activité, sans pour autant trahir sa vocation populaire puisque 75% des évènements programmés pour la saison 2008/2009 affichent des prix inférieurs ou égaux à 10 euros.

Le Stade de France a même des ambitions internationales. L'objectif est de créer, à terme, un réseau mondial de Grands Stades avec une culture et une ambition communes. La construction de pas moins de 90 stades multifonctions est en effet programmée d'ici 2013 dans le monde entier. Le premier d'entre eux est celui de « Green Point »- Cape Town (Afrique du Sud). Sa construction s'achèvera avant la fin de l'année et accueillera 8 matchs de la Coupe du Monde de football FIFA 2010.

Quel avenir aujourd'hui ?

Le site sera utilisé dans le cadre de la Coupe du monde de rugby à XV en 2023.

Il sera le cœur des Jeux olympiques et Paralympiques 2024. Celui où brûlera la flamme tout au long de la compétition. Le Stade de France de Saint-Denis, le plus grand de l'Hexagone, a logiquement été choisi pour accueillir les cérémonies d'ouverture et de clôture ainsi que les épreuves d'athlétisme. Le village olympique sera situé à moins de deux kilomètres de l'enceinte.


par Florian GALTIER

publié dans le magazine.info (juillet 2009)

réactualisé mars 2018

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